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Tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne se valent pas

L'acide méfénamique entraîne davantage de troubles neurologiques que d'autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en cas de surdose. Comme tous les AINS, il est à éviter dès le début de la grossesse.

En 2016, les centres antipoisons britanniques ont regroupé leurs données pour étudier la toxicité neurologique des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en cas de surdose.

Les troubles analysés ont été les convulsions, les troubles de la conscience, l'agitation, l'agressivité, les confusions, la désorientation. 10 398 cas étudiés par les centres antipoison concernaient l'ingestion d'un AINS sans autre toxique associé : l'acide méfénamique (Ponstyl°), l'ibuprofène, le diclofénac (Voltarène° ou autre), le naproxène (Naprosyne° ou autre). Les troubles neurologiques sont apparus liés à la dose. Ils ont été beaucoup plus fréquents chez les patients qui avaient pris de l'acide méfénamique en surdose, avec un risque environ 8 fois plus élevé qu'avec les trois autres AINS. Les convulsions ont été surtout rapportées avec l'acide méfénamique. Et les troubles de la conscience surtout avec l'acide méfénamique et le naproxène.

En pratique l'acide méfénamique n'est pas un AINS de premier choix, y compris en traitement de règles douloureuses.

En général, mieux vaut choisir l'ibuprofène sans dépasser 1 200 mg par jour chez les adultes, ou le naproxène pour des douleurs prolongées. L'acide méfénamique est à éviter chez les patients épileptiques.

Comme tous les AINS, l'acide méfénamique est à éviter chez les femmes enceintes pendant toute la durée de la grossesse ( Cf. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), JAMAIS pendant la grossesse), et chez les femmes qui souhaitent devenir enceintes.

©Prescrire 1er avril 2017

"Acide méfénamique : convulsions en cas de surdose" Rev Prescrire 2017 ; 37 (402) : 263. (pdf, réservé aux abonnés)