• Les examens complémentaires sont utiles lorsqu'ils permettent de prendre des décisions utiles. Lorsqu'ils ne le permettent pas, ils sont inutiles, et parfois néfastes, car leurs résultats peuvent inquiéter à tort et conduire à des examens et à des traitements injustifiés.
• L'ostéodensitométrie mesure la "densité osseuse", dans le but d'évaluer le risque de fracture "anormale", c'est-à-dire de fracture due à un petit traumatisme (par exemple une fracture du fémur après une chute de sa hauteur). La question est donc de savoir dans quelle(s) situation(s) l'ostéodensitométrie permet de prendre des décisions utiles pour diminuer le risque de fracture "anormale".
Après une fracture "anormale", l'ostéodensitométrie est utile
• Après une fracture survenue à la suite d'un traumatisme léger, si l'ostéodensitométrie montre une diminution de la densité osseuse (par un T score < ou = -2,5), un traitement par l'acide alendronique (le médicament le mieux évalué dans cette situation) suivi pendant plusieurs années permet de diminuer modestement le risque de nouvelle fracture. Traiter 100 femmes pendant 3 ans évite environ 3 tassements vertébraux douloureux et 1 fracture du col du fémur. Par contre, si l'ostéodensitométrie est normale, le traitement n'est pas utile.
• Dans cette situation, l'ostéodensitométrie est utile car elle permet de décider qui traiter par ce médicament.
Après la ménopause, en l'absence de fracture, l'ostéodensitométrie n'est pas utile...
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©Prescrire 1er avril 2010
"Quand l'ostéodensitométrie est-elle utile ?" Rev Prescrire 2010 ; 30 (318). (pdf, réservé aux abonnés)