prescrire.org > Tous les articles en Une > "Articles en Une"
"Articles en Une"

Syndrome des jambes sans repos : parfois une cause médicamenteuse

Certains médicaments induisent ou aggravent un syndrome des jambes sans repos. Diminuer les doses ou arrêter le traitement suspect rend souvent service au patient.

• Dans son numéro d’avril, Prescrire attire l’attention sur une origine médicamenteuse possible à certains syndromes des jambes sans repos, alias "impatiences des jambes". Ce syndrome regroupe une grande variété de symptômes désagréables, à type de sensations de brûlures, de reptation, d’engourdissement dans les membres inférieurs, et parfois le tronc et les bras.

• Ils apparaissent au repos, en position assise ou allongée, et sont plus intenses le soir et la nuit. Soulagés temporairement par le mouvement du membre, ils sont parfois très gênants, mais n’entraînent pas de complications physiques graves.

• Dans la plupart des cas, aucune cause n’est retrouvée. Parfois, ce syndrome est induit ou aggravé par un médicament. Le plus souvent, des psychotropes (surtout antidépresseurs et neuroleptiques) sont impliqués.

• Certains médicaments sont utilisés pour soulager le syndrome des jambes sans repos. Cependant, après un modeste soulagement dans un premier temps, ils sont susceptibles d’aggraver les troubles.

• Lorsqu’un médicament est impliqué, les symptômes des jambes sans repos surviennent rapidement (quelques jours ou quelques semaines) après le début de la prise régulière du médicament. Dans quelques cas, l’intensité des symptômes est corrélée à la dose, mais des cas surviennent même à faible dose.

• L’évolution est favorable rapidement après la diminution de la posologie ou l’arrêt du médicament. Une nouvelle augmentation des doses et/ou une réintroduction du même médicament sont généralement suivies d’une réapparition des symptômes.

©Prescrire 15 avril 2010

"Syndrome des jambes sans repos d’origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2010 ; 30 (318) : 270-272. (pdf, réservé aux abonnés)