La "guerre des amalgames" aura duré 100 ans. En 1926, un auteur allemand avait en effet souligné les dangers de « cette invention française ». En raison de la toxicité du mercure, l'utilisation des amalgames a été contestée de façon récurrente (1). À partir des années 1980, le débat est devenu plus intense, focalisé sur les risques potentiels pour la santé d'une exposition chronique à de faibles doses de mercure provenant des amalgames dentaires (1,2). Face aux incertitudes, les attitudes des autorités sanitaires ont divergé. La Suède a déremboursé les amalgames en 1999, la Norvège les a interdits en 2008. D'autres pays, dont la France, ont émis des recommandations pour en limiter l'usage (2). À ce débat s'est ajouté celui concernant les risques environnementaux posés par l'augmentation croissante des rejets de mercure et de ses composés dans l'environnement (air, sols, eau) (3)
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