L'affaire de la mémoire de l'eau : une controverse scientifique et médiatiqueEn 1988, une controverse éclate en France et dans le monde, à propos de ce qu'on appellera "la mémoire de l'eau" (1). Elle s'inscrit dans le contexte des débats houleux qui entourent l'histoire de l'homéopathie. Depuis son invention à la fin du 18e siècle, cette méthode de soin repose sur l'administration aux patients de substances actives diluées jusqu'à disparition (2,3). Prescrite par des docteurs en médecine, elle se heurte toutefois à l'incrédulité de l'institution médicale, qui la considère comme une pratique non scientifique (3). Or, au début des années 1980, elle bénéficie d'une certaine sympathie des pouvoirs publics français. Ainsi, en 1984, le gouvernement envisage-t-il la création d'un diplôme interuniversitaire d'homéopathie – méthode déjà enseignée depuis quelques années dans deux facultés de médecine (1,3). La décision provoque de nombreuses polémiques (1). C'est dans ce contexte qu'intervient l'affaire de la mémoire de l'eau.La suite est réservée à nos abonnés. Déjà abonné ? Se connecterFaites le choix de l'indépendanceet accédez à tous nos contenusà partir de 16€ par mois Abonnez-vous