Crise de l'accueil, inégalités

Il y a peu, j'ai entendu en consultation deux histoires de soins qui ressemblent à tant d'autres. L'une est celle d'un patient lambda sans antécédent particulier qui tousse depuis 3 semaines, ne s'en sort pas et finit dans un dispositif d'urgences ou de soins non programmés. L'autre est celle d'un autre patient, jeune, qui vient de faire un gros pépin de santé (infarctus du myocarde à 41 ans), qui a des vertiges, ne s'en sort pas et finit dans un dispositif d'urgences ou de soins non programmés. Dans leur discours, ils racontent tous deux avoir été "mal reçus" : une consultation ressentie comme expéditive, des reproches sur la raison de la consultation (la raison pour laquelle ils ont dérangé la.le soignant.e), un sentiment qu'on leur a parlé sur un mode condescendant et agressif. L'expérience a beau être quelque chose d'individuel, elle interroge sur les ressorts systémiques quand elle se répète, peu ou prou sous la même forme.

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