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Anticoagulants oraux d'action directe : dangers en cas d'interruption de traitement, même d'une seule journée

Du fait de la courte durée d'action des anticoagulants oraux d'action directe, une interruption du traitement, même de 1 jour, suffit à exposer à une nette diminution de leur efficacité.

Une étude, réalisée à partir d'une base de données de santé sud-coréenne, a évalué chez 11 042 patients âgés de plus de 65 ans et atteints de fibrillation auriculaire, les conséquences cliniques d'une rupture de traitement par un anticoagulant oral dit d'action directe : apixaban (Eliquis°), édoxaban (Lixiana°), rivaroxaban (Xarelto°) ou dabigatran (Pradaxa°). La rupture de traitement a été définie comme un retard de 1 jour ou plus.

Le dossier de 4 857 patients (44 %) a montré au moins une rupture de traitement au cours de l'année 2018. Chez un quart de ces patients, le dossier a montré plus de deux ruptures. Dans la moitié des cas, la rupture a duré moins de 8 jours.

Le critère principal d'évaluation a combiné la survenue d'un accident vasculaire cérébral (AVC), ou d'un accident ischémique transitoire (AIT) ou d'une embolie systémique ou de la mort. Le risque relatif de mort a été 2 fois plus grand et celui d'AVC, AIT ou embolie systémique 10 fois plus grand. Ces différences de risques ont été statistiquement significatives dès le premier jour de rupture de traitement.

Cela justifie de prendre le temps de mettre en place, avec le patient (voire son entourage), des stratégies pour éviter les oublis de prise de l'anticoagulant oral et faciliter la ponctualité des renouvellements des prescriptions, au moyen notamment de carnets de prise, de piluliers hebdomadaires, etc.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er avril 2024

• Texte complet : 

"Xaban ou dabigatran et ruptures de traitement de courte durée : thrombo­ses parfois mortelles" Rev Prescrire 2024 ; 44 (486) : 275. Réservé aux abonnés.

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