L'alpha-amylase n'a pas d'efficacité démontrée dans les maux de gorge au-delà d'un effet placebo. En France, l'alpha-amylase (Maxilase° ou autre) est autorisée sous forme de comprimés et de sirop, chez les adultes et les enfants, depuis les années 1970. Certaines de ces spécialités sont inscrites sur la liste des médicaments autorisés à être placés en "libre accès" en officine.
Mi-2018, la Commission en charge de la réévaluation des médicaments à l'Agence française du médicament (ANSM) a conclu à une balance bénéfices-risques défavorable de l'alpha-amylase dans les maux de gorge. Elle a pris en compte l'absence de preuve d'efficacité clinique, ainsi que les 474 effets indésirables recensés en France entre 1985 et 2017. La moitié de ces cas étaient graves, et un tiers de l'ensemble des cas concernaient des enfants. Le plus souvent, il s'agissait de troubles cutanés ou allergiques. Dans 98 cas, l'alpha-amylase était le seul médicament suspecté, avec un délai de survenue de l'effet indésirable inférieur à 24 heures pour certains d'entre eux.
En pratique, l'alpha-amylase est à écarter des soins.
Chez les patients gênés par un mal de gorge, les confiseries à sucer et les boissons chaudes ou glacées aident souvent à soulager temporairement la douleur. Sinon, le paracétamol est l'antalgique de premier choix.
©Prescrire 1er avril 2019
"Alpha-amylase : balance bénéfices-risques défavorable" Rev Prescrire 2019 ; 39 (426) : 256. (pdf, réservé aux abonnés)
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