Pour aider à choisir des soins de qualité, et éviter des dommages disproportionnés pour les patients, nous avons mis à jour fin 2023 le bilan des médicaments que Prescrire conseille d’écarter pour mieux soigner.
Divers hypoglycémiants ont une balance bénéfices-risques défavorable. Ils sont faiblement hypoglycémiants, sans efficacité clinique démontrée sur les complications du diabète (accidents cardiovasculaires, insuffisances rénales, atteintes neurologiques, etc.), mais apportent surtout des effets indésirables. Dans le diabète de type 2, la metformine (Glucophage° ou autre) est l'hypoglycémiant de premier choix. En cas d’efficacité insuffisante de la metformine, d’autres options sont à envisager : l’ajout à la metformine d’un agoniste du GLP-1 tel que le liraglutide (Victoza°) ou le sémaglutide par voie sous-cutanée (Ozempic°) ; l’ajout d’une gliflozine telle que la dapagliflozine (Forxiga° quand les patients ont une insuffisance cardiaque ou une insuffisance rénale modérée avec protéinurie ; l’ajout d’insuline si éviter la prise de poids n’est pas prioritaire ; ou encore accepter de viser une HbA1c un peu plus élevée. La pioglitazone (Actos° - non commercialisé en France) a un profil d'effets indésirables chargé, avec notamment des insuffisances cardiaques, des cancers de la vessie et des fractures osseuses.
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L'évaluation par Prescrire de la balance bénéfices-risques d'un médicament dans une situation donnée repose sur une procédure rigoureuse > En savoir plus
LIBRE "Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2024" Rev Prescrire 2023 ; 43 (482) : 934-945. (pdf, accès libre)
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er décembre 2023