Agonistes du GLP-1 et grossesse : des risques mal cernés qui justifient une grande prudence

Le sémaglutide, le liraglutide, l'exénatide, le dulaglutide, le lixisénatide sont des agonistes du GLP-1 (glucagon-like peptide 1), une hormone du groupe des incrétines d'origine intestinale. Le tirzépatide est un agoniste du GLP-1 et du GIP (glucose-dependent insulinotropic polypeptide). Ce sont des incrétinomimétiques : ils ralentissent la vidange gastrique, augmentent la sécrétion d'insuline et diminuent la sécrétion de glucagon. Ils sont aussi impliqués dans la régulation de l'appétit au niveau du système nerveux central, du fait d'une action sur les récepteurs du GLP-1 hypothalamiques à l'origine de la sensation de satiété (1). Ils sont utilisés dans le diabète de type 2, et certains aussi dans le surpoids et l'obésité (1à3).

Un diabète préexistant à la grossesse, notamment de type 2, expose l'enfant à naître à des malformations et à une augmentation du risque de mort périnatale (4,5).

Selon une étude d'une équipe française à partir de la base de données APMO (accès précoce-médicaments onéreux) sur la période 2022-2023, parmi les 6 990 patients adultes qui ont commencé un traitement par sémaglutide, la moitié étaient âgés de moins de 49 ans, avec une majorité de femmes (65,8 %)(a). Le nombre de femmes enceintes n'est pas connu (6).

Fin 2025, quelles sont les données concernant l'exposition in utero à un agoniste du GLP-1 ? Quels sont les risques de malformations, les conséquences pour le fœtus et le nouveau-né, et les conséquences obstétricales ? Quels sont les effets à long terme d'une exposition in utero ?

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