L'ifosfamide, un cytotoxique alkylant utilisé dans divers cancers, expose à des encéphalopathies, qui touchent environ 10 % à 30 % des patients (1à3). Cet effet indésirable est attribué principalement au chloroacétaldéhyde et à la chloroéthylamine, qui apparaissent au cours du métabolisme de l'ifosfamide, et aussi par dégradation progressive de l'ifosfamide en milieu aqueux (4à6). Les troubles neurologiques régressent dans la majorité des cas mais des morts ont été parfois signalées. Un antidote, le chlorure de méthylthioninium, alias bleu de méthylène, est souvent administré, sans preuve d'efficacité par rapport à l'évolution naturelle (5à9)
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