En 2003, le JECFA (comité mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires) a abaissé la dose hebdomadaire tolérable provisoire (DHTP) pour le méthylmercure à 1,6 microgramme par kg de poids corporel et par semaine (versus 3,3 microgrammes auparavant). Cette modification répondait à un « souci d’apporter une précaution supplémentaire vis-à-vis de l’impact potentiel du méthylmercure sur le développement neurologique du fœtus ».
La réduction de la DHTP a été suivie en 2004 d’un avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) renforçant les recommandations faites en 2002. S’il est toujours recommandé aux femmes enceintes et allaitantes et aux jeunes enfants de diversifier leur consommation de poissons, la liste des poissons prédateurs sauvages à limiter est élargie, et les quantités conseillées sont plus précises : 60 g maximum par semaine pour les enfants jusqu’à 30 mois, en plus de leur consommation habituelle de poissons non prédateurs ; 150 g maximum par semaine pour les femmes enceintes et allaitantes, en plus de leur consommation habituelle de poissons non prédateurs.
Le poisson constituant une source importante d’acides gras essentiels nécessaires au développement du système nerveux et favorables à la prévention des maladies cardiovasculaires, ces recommandations ne remettent pas en cause les préconisations du programme national nutrition-santé 2006-2010 de consommer du poisson au moins 2 fois par semaine.
Du moins pour l’instant, toutes les révélations de contaminations variées se multiplient : par exemple les pyralènes (alias PCB) pour les poissons du Rhône surtout, où la pêche est désormais interdite sur la plus grande partie de son cours en France.
©Prescrire 1er février 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (292) : 147-148. |