Intrarachidiennes et épidurales
:
des voies d'administration à haut risque |
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Les voies d'administration intrarachidienne, ventriculaire
et épidurale exposent à divers risques. Parmi ceux-ci,
l'erreur d'injection cause parfois tétraplégie et décès.
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Pour
en savoir plus |
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Les erreurs instructives
Rev Prescr 2003 ; 23 (242) : 561.
(pdf, 37 Ko)
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Erreurs en médecine ambulatoire :
une recherche balbutiante
Rev Prescr 2003 ; 23 (241) : 543-544.
(pdf, 81 Ko)
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Intrarachidiennes et épidurales
: des voies d'administration à haut risques
Rev Prescr 2003 ; 23 (242) : 591-602.
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Prévenir le risque d'erreur d'administration
de médicaments par voie intrarachidienne ou par voie
épidurale
Les propositions de la revue Prescrire
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Malgré
leur gravité, ces erreurs sont rarement rapportées.
Généralement fatales, les injections accidentelles par
voie intrarachidienne de vincristine (Oncovin° ou autre) destinée
à la voie intraveineuse ont été rapportées
dans de nombreux pays. La médiatisation du décès
d'un enfant de deux ans et demi en octobre 2002 a mis l'accent sur
leur existence en France.
En anesthésie,
la pratique consistant à déconditionner les solutions
injectables dans une cupule, puis à les réaspirer à
la seringue, expose au risque d'injecter du chlorure de sodium hypertonique,
source de douleurs et de paresthésies, ou d'antiseptique non
coloré, cause de tétraplégie. Une confusion entre
cathéter rachidien et abord vasculaire a entraîné
l'administration d'antibiotique, de curarisant, de morphinique, etc.,
prévus pour la voie intraveineuse. Une telle confusion aboutit
parfois à des surdosages massifs.
En imagerie, des
produits de contraste iodés non ioniques sont utilisés
couramment pour l'opacification des espaces intrarachidiens et intracrâniens,
mais les produits ioniques sont formellement contre-indiqués
pour cet emploi. L'erreur d'administration est souvent due à
une permutation avec un produit ionique, les deux types de produits
étant disponibles dans les salles d'examen radiologique et
d'opération. La toxicité directe et l'hypertonicité
des produits de contraste iodés ioniques entraînent,
de façon dose-dépendante, des céphalées,
éventuellement un syndrome convulsif tonicoclonique ascendant,
voire un coma.
En oncologie, la
toxicité directe des chimiothérapies cytotoxiques administrées
par voie intrarachidienne est aggravée par les fortes doses,
les associations, et par l'irradiation crânienne. Les tableaux
cliniques diffèrent grandement selon qu'il s'agit de surdosages
de cytotoxiques habituellement administrés par voie intrarachidienne,
ou d'administration de cytotoxiques nécrosants, contre-indiqués
par cette voie. Quand la contre-indication d'administration intrarachidienne
de vincristine, de daunorubicine (Cérubidine° ou autre),
ou de mitoxantrone (Novantrone°) n'est pas respectée, il
n'existe pas de traitement efficace connu, les lésions neurologiques
sont irréversibles et en général mortelles. La
prévention des erreurs médicamenteuses est le seul moyen
d'éviter ces décès.
Les situations concernées
sont si complexes que pour être efficaces les mesures de prévention
doivent être incorporées dans les produits et intégrées
dans l'organisation des soins. À côté de la mise
en uvre de règles de bonnes pratiques professionnelles,
des mesures de sécurité passives telles que la dilution
de la vincristine en volumes peu compatibles avec l'administration
intrarachidienne, la réorganisation des protocoles pour supprimer
les administrations simultanées intrarachidiennes et intraveineuses,
la séparation totale de leurs circuits respectifs, constituent
des mesures indispensables pour prévenir les injections accidentelles
par voie intrarachidienne.
©La revue Prescrire 1er septembre 2003
Rev Prescr 2003 ; 23 (242) : 591-602.
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