On dispose d'études
de plusieurs centaines d'autopsies réalisées après des interruptions
médicales de grossesse ou des morts ftales in utero. En
France, après interruption médicale de grossesse pour malformations
ftales, il est exceptionnel qu'aucune malformation grave ne soit retrouvée
à l'autopsie. L'autopsie apporte un diagnostic ou le modifie dans 20 %
à 50 % des morts ftales. Elle apporte souvent des informations complémentaires.
L'autopsie identifie parfois des anomalies non identifiées à l'échographie.
C'est sur la base de
ces diagnostics que les parents sont informés de la probabilité
de récidive lors d'une grossesse ultérieure. Pour guider les parents
dans la décision ou le refus de l'autopsie, les bénéfices
attendus et les conséquences pratiques de l'autopsie doivent être
présentés, en s'aidant de l'expérience des équipes
ayant travaillé sur cette communication, en des circonstances émotionnellement
difficiles. Après
l'autopsie, les parents attendent des explications claires et compréhensibles. ©La
revue Prescrire 15 avril 2007 Rev Prescrire 2007 ; 27 (282) : 282-285. |