En 1990, devant l'épidémie redoutable du sida, une vérité s'impose : les sourds ont un accès spécifiquement difficile aux soins. Ils ne sont pas entendus dans les cabinets médicaux. L'alerte ne provient pas d'une initiative des autorités publiques, mais de la révolte de jeunes sourds contre les inégalités qui les étreignent face à la maladie. Au cours de l'année 1992 germe l'idée d'offrir des consultations en langue des signes. Dès les prémices, la dynamique entre la société et une minorité se trouve en jeu, alors que la notion de communauté n'existe pas sur un plan constitutionnel ou même législatif
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