Depuis
avril 2001, l'ensemble des médecins libéraux
français sont dans l'illégalité. Les
ordonnances d'avril 1996, dites Juppé, qui rendent
obligatoire un plan de formation sur cinq ans, ne sont pas
appliquées. Le vote, en mars 2002, d'une nouvelle loi
imposant cette fois l'obligation de formation continue à
l'ensemble des médecins reste sans effet, faute de
décrets d'application. La formation continue des pharmaciens
est, elle aussi, obligatoire
sur le papier.
Personne
ne prend ses responsabilités : ni les pouvoirs
publics, ni les instances professionnelles.
L'hypocrisie,
en particulier en matière de sources de financement
et d'absence d'indépendance de nombreux dispositifs
de formation, règne en maître. Quant à
choisir des critères de qualité des supports,
et des moyens d'évaluation de leurs contenus, il semble
que cela gêne aux entournures plus d'un officiel de
la formation des professionnels de santé.
Pourtant
ces critères de qualité existent, tant pour
les supports de formation que pour les outils d'autoformation,
et, en France, la revue Prescrire les a intégrés
avec persévérance depuis deux décennies.
La revue
Prescrire, et l'Association Mieux Prescrire, qui l'édite,
ne réclament aucune manne financière, aucune
subvention, aucune parcelle de pouvoir dans une instance ou
une autre. Elle exige simplement des décisions rapides,
transparentes, en faveur des professionnels les plus motivés
à bien faire.
La revue
Prescrire doit être clairement reconnue comme dispositif
de formation permanente professionnelle des médecins
et des pharmaciens, sur des critères d'indépendance,
de fiabilité et d'adaptation aux besoins des professionnels,
dans l'intérêt des patients. Tout support de
formation apportant les mêmes garanties doit être
reconnu de la même manière.
Le Test
de lecture Prescrire doit être clairement reconnu comme
outil d'évaluation de formation permanente professionnelle
des médecins et des pharmaciens. La revue Prescrire
soutiendra ses abonnés qui ont suivi avec succès
cette formation dans leur effort pour obtenir cette reconnaissance.
Elle soutiendra également la reconnaissance, par les
différentes instances concernées, de tout outil
d'évaluation apportant les mêmes garanties.
Assez
d'hypocrisie et de déclarations d'intention aussi ostentatoires
que creuses ! Des actes !
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