Revue Prescrire, article en une, BCG propositions mai 2003
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Vaccination contre la tuberculose par le BCG :
les propositions de la revue Prescrire
 
Au vu de l'épidémiologie de la tuberculose en France et de la balance bénéfices-risques de la vaccination par le BCG telles qu'elles sont connues début 2003, la stratégie vaccinale française est à revoir.
Pour en savoir plus

Une synthèse complète élaborée par la Rédaction dela revue Prescrire


BCG intradermique contre la tuberculose : une protection partielle des enfants
L'efficacité du BCG par multipuncture n'est pas démontrée.
Rev Prescrire 2003 ; 23 (239) : 353-357.
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Les effets indésirables du vaccin BCG
Surtout des infections par la mycobactérie vaccinale elle-même
Rev Prescrire 2003 ; 23 (239) : 358-366.
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Réaction banale après vaccination par le BCG : pas plus de 3 mois
Rev Prescrire 2003 ; 23 (239) : 361.
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Prise en charge des effets indésirables locorégionaux
Rev Prescrire 2003 ; 23 (239) : 364.
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Petit rôle pour le BCG en France
Arrêter la vaccination systématique de masse
Rev Prescrire 2003 ; 23 (239) : 366-370.
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Il est possible d'arrêter la vaccination systématique de masse sous certaines conditions.

Arrêt de la vaccination systématique des enfants
À l'échelon collectif, dans la situation épidémiologique française et les conditions de vie et d'hygiène actuelles, la vaccination par le BCG est une mesure au mieux marginale de contrôle de la tuberculose. Il n'y a pas de justification à l'obligation de vaccination par le BCG de tous les enfants en collectivité.

BCG intradermique à la seringue pour les enfants à risque
À titre individuel, la balance bénéfices-risques de la vaccination par BCG intradermique à la seringue est favorable pour les jeunes enfants les plus à risque dans leur environnement familial, sous condition d'absence d'infection par le HIV. En France, on ne dispose pas d'étude épidémiologique visant à définir les enfants les plus à risque de tuberculose. Les enfants dont l'entourage immédiat a un risque élevé de tuberculose sont vraisemblablement eux-mêmes à risque élevé de tuberculose : proche entourage immigré (ou réfugié) d'un pays de forte endémicité ; antécédent de tuberculose dans l'entourage ; situation de précarité. Le risque de tuberculose lié à un voyage doit être jugé selon la durée et les conditions du voyage. La vaccination des jeunes enfants à risque accru de tuberculose est souhaitable même en l'absence de garde en collectivité. Si le risque existe déjà, la vaccination est à réaliser dès les premiers jours de vie.

Arrêt de la vaccination systématique des adultes exposés
Pour les adultes exposés professionnellement et pour ceux exposés à un risque dans leur environnement familial, il n'y a pas grande protection, ni individuelle, ni collective, à attendre de la vaccination par le BCG. La surveillance régulière de la réaction tuberculinique à visée diagnostique est vraisemblablement plus utile, et elle est gênée actuellement par l'antécédent de vaccination par le BCG.

Arrêt des contrôles tuberculiniques postvaccinaux et des revaccinations
Dans l'immédiat, la mesure de balance bénéfices-risques nettement favorable est l'arrêt complet des contrôles tuberculiniques postvaccinaux et l'arrêt de la revaccination. C'est également le constat du Conseil supérieur d'hygiène publique de France. Cette recommandation est suffisamment étayée pour qu'elle soit appliquée sans attendre les évolutions réglementaires justifiées.

Dépistage chez les personnes à risques et traitement des patients tuberculeux
Un arrêt plus général de la vaccination par le BCG est envisageable, à condition de l'accompagner d'un renforcement du dépistage de la tuberculose chez les personnes à risque et du traitement effectif des patients tuberculeux. En l'absence de vaccination généralisée, le test intradermique à la tuberculine devient un outil diagnostique plus intéressant.

© La revue Prescrire 1er mai 2003
Rev Prescrire 2003 ; 23 (239) ; 352-370.