Très bientôt, l'Agence française des
produits de santé devra fonctionner au grand jour, et fournir les raisons
des décisions qu'elle prend. Chacun verra alors mieux quelles sont ses
priorités. |
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plus |  |
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Jour J-60 : des obligations
de transparence en vue pour l'AfssapsAccès libre
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des antibiotiques par voie nasale et oropharyngée (suite) Rev
Prescrire 2005 ; 25 (264) : 578. Réservé aux abonnés
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Di-Antalvic°, etc. : pas d'accord !
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 580. Réservé aux abonnés
Cliquez iciet Rev
Prescrire 2005 ; 25 (259) : 197. Cliquez ici
Véralipride : retrait du marché en
Espagne - Benfluorex interdit en Espagne Rev Prescrire 2005 ;
25 (264) : 589. Réservé aux abonnés Cliquez ici
Coxibs : des nouveautés qui ne tiennent
pas leurs promesses Accès libre Itinéraire
(38 textes au 1er septembre 2005) | |
Les décisions de l'Agence
française des produits de santé ne sont ni précisément
ni solidement étayées. Elle devra bientôt changer sa façon
de faire, lorsque la Directive européenne 2004/27/EC sur le médicament
sera transposée en droit français. Mais, pour l'instant, le Directeur
général de l'Afssaps ne fournit pas, ou bien peu, les raisons des
décisions qu'il signe.
Faute
d'explications, le public en est réduit à constater les mesures
prises. Et, en matière de retrait du marché des médicaments
à balance bénéfices-risques défavorable, l'Agence
paraît très sensible à certains chiffres de vente. Ainsi,
quand l'Agence demande le retrait du marché des antibiotiques utilisés
par voie nasale ou oropharyngée, elle met plusieurs années à
le faire, et les médicaments les plus vendus sont retirés parmi
les derniers (a).
Quand
il est question des associations de dextropropoxyphène + paracétamol,
qui se vendent bien plus largement (b) que pastilles et collutoires, l'Agence
fait mieux. Elle affirme que ces médicaments, pourtant non indispensables,
ne présentent pas les mêmes risques en France qu'en Suède
ou au Royaume-Uni, où le retrait du marché est programmé
pour fin 2005 ; et elle les maintient sur le marché français.
Quand
des médicaments dont la balance bénéfices-risques connue
depuis longtemps comme défavorable, tels le benfluorex (Mediator°)
ou le véralipride (Agréal°), sont retirés du marché
espagnol, l'Afssaps n'en dit rien, et ils continuent à être vendus
en France (c,d).
Et quand
il s'agit de médicaments à la fois récents, très vendus,
et chers, non seulement l'Afssaps les maintient sur le marché, mais elle
veille à ne diffuser qu'au compte-gouttes l'information sur leurs risques.
Le flou entretenu autour des effets indésirables des coxibs n'est qu'un
exemple de cette faiblesse chronique.
Très bientôt, l'Agence
devra fonctionner au grand jour, et chacun verra mieux quelles sont ses priorités.
©
La revue Prescrire 1er septembre 2005 Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) ;
564. _________ Notes a- 3 547 190
boîtes de Locabiotal° ont été présentées
au remboursement en 2003 (régime général). b- 15 309 475
boîtes de Di-Antalvic° ont été présentées
au remboursement en 2003 (régime général). c- 6 165 196
boîtes de Mediator° ont été présentées au
remboursement en 2003 (régime général). d- 929 951 boîtes
d'Agréal° ont été présentées au remboursement
en 2003 (régime général). Chiffres du régime général
de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés, correspondant
à environ 72 % de l'ensemble des régimes d'assurance maladie en
France. |