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Diclofénac : à écarter, pas à multiplier !

Le diclofénac expose à davantage d'effets indésirables cardiovasculaires que les autres AINS, alors que son efficacité n'est pas plus grande : dommage d'en autoriser de nouvelles marques en France !

Fin 2019, de nouvelles marques de comprimés à base de diclofénac (un anti-inflammatoire non stéroïdien ou AINS), ont été commercialisées en France.

Le diclofénac expose à un surcroît d'effets indésirables cardiovasculaires (dont infarctus du myocarde et insuffisances cardiaques) et de morts d'origine cardiovasculaire par rapport à d'autres AINS, sans contrepartie en termes d'efficacité. Ce constat est établi depuis le début des années 2010, et l'Agence française du médicament écrivait en 2013 aux soignants pour les prévenir de ce risque. Le diclofénac est à écarter des soins ; l'ibuprofène (Brufen° ou autre) ou le naproxène (Naprosyne° ou autre), à posologie maîtrisée, sont des AINS avec une balance bénéfices-risques plus favorable. Tous les AINS sont à écarter pendant toute la durée de la grossesse.

Faute de décision européenne de retrait des médicaments à base de diclofénac, les mises sur le marché de copies restent possibles. Les agences du médicament récidivent en faisant passer l'intérêt des firmes en premier, en faisant prendre, en connaissance de cause, des risques évitables aux patients ainsi exposés.

©Prescrire 1er avril 2020

"Diclofénac (Flector°) comprimés à 50 mg" Rev Prescrire 2020 ; 40 (438) : 255. (pdf, réservé aux abonnés)

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