Quand l'allaitement maternel n'est pas souhaitable ou pas souhaité, la montée laiteuse s'accompagne de douleurs le plus souvent modérées.
Dans cette situation, le paracétamol est l'antalgique de choix pour passer le cap des quelques jours d'inconfort ou de douleurs liés à la montée laiteuse.
Le port continu d'un soutien-gorge, y compris durant le sommeil, n'a pas d'effet sur la montée laiteuse, mais semble apaiser les douleurs mammaires chez certaines femmes.
Les méthodes qui aggravent l'inconfort sont à déconseiller, tel que le bandage serré des seins, d'autant plus qu'il expose à un risque de mastite (inflammation des seins).
Les médicaments tels que la bromocriptine et les estrogènes sont efficaces pour inhiber la lactation, mais ils exposent notamment à des effets indésirables cardiovasculaires graves, surtout dans les suites d'un accouchement. L'inconfort mammaire, quel que soit son intensité, ne justifie pas ces risques démesurés : mieux vaut ne pas les utiliser.
Les diurétiques n'ont pas d'efficacité tangible démontrée sur l'inconfort de la montée de lait.
En pratique, aucun traitement n'a une efficacité démontrée pour inhiber la montée de lait, sans exposer à des effets indésirables graves.
Mieux vaut en rester au paracétamol.
©Prescrire 1er décembre 2012
"Freiner la montée laiteuse sans médicament" Rev Prescrire 2012 ; 32 (350) : 918-920. (pdf, réservé aux abonnés)