La bronchiolite du nourrisson est une infection virale fréquente, rarement grave, et habituellement d’évolution favorable en une à deux semaines.
Un essai clinique a évalué la technique souvent utilisée en France par les kinésithérapeutes dans la bronchiolite : accélération du flux respiratoire avec toux provoquée. Chez 496 nourrissons hospitalisés pour une première bronchiolite, la kinésithérapie respiratoire (3 séances quotidiennes selon une technique standardisée) a été comparée à l’aspiration nasale sans kinésithérapie. L’état clinique des nourrissons, âgés en moyenne de 2 mois, a été évalué toutes les 8 heures.
Le critère principal d’évaluation était le délai de guérison, c’est-à-dire des nourrissons considérés comme stables pendant 8 heures, sans difficulté d’alimentation et de respiration.
Le délai de guérison n’a pas été statistiquement différent entre les deux groupes.
Il n’y a pas eu non plus de différence statistiquement significative en termes d’admission en réanimation, d’hospitalisation dans le mois suivant, ou de recours à une antibiothérapie.
En pratique, quelle que soit la technique, il n’est pas démontré en 2010 qu’ajouter de la kinésithérapie respiratoire à la prise en charge des nourrissons hospitalisés pour bronchiolite aiguë soit efficace pour accélérer la guérison.
©Prescrire 1er novembre 2010
"Bronchiolite : un essai négatif pour la kinésithérapie respiratoire" Rev Prescrire 2010 ; 30 (325) : 849. (pdf, réservé aux abonnés)