Mi-2022, près de deux milliards de doses des deux vaccins covid-19 à ARNm, le tozinaméran (Comirnaty°) et l'élasoméran (Spikevax°), ont été administrées en prévention de la maladie covid-19 dans le monde.
Avec un recul d'environ un an et demi, de nombreux effets indésirables, généralement sans gravité, ont été identifiés, notamment des : réactions locales, réactions liées à l'acte vaccinal, syndromes pseudogrippaux, myalgies, adénopathies, réactions d'hypersensibilité, hypertensions artérielles, etc.
Des effets indésirables atypiques sont devenus avérés en 2021-2022, comme des myocardites, décrites surtout chez des adolescents ou des jeunes hommes de moins de 30 ans et en particulier avec l'élasoméran, et des syndromes inflammatoires multisystémiques chez des adolescents.
Des thromboses, des embolies pulmonaires, des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont été signalés sans qu'un lien ait pu être établi entre la vaccination et leur survenue. Il en est de même avec des signaux tels que : syndrome de Guillain-Barré, polyarthrite rhumatoïde ou troubles hématologiques. Pour d'autres signaux tels que troubles menstruels, paralysies faciales ou pancréatites, le lien avec le vaccin semble peu probable.
Les données épidémiologiques portant sur des dizaines de milliers de femmes enceintes et les centaines de notifications ne montrent pas de signal d'alerte d'effet indésirable propre à l'exposition aux vaccins covid-19 à ARNm durant la grossesse.
Mi-2022, les effets indésirables après une injection de rappel avec le tozinaméran ou l'élasoméran semblent voisins de ceux rapportés après la 1e ou 2e dose de la vaccination initiale.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er septembre 2022
• Texte complet :
"Vaccins covid-19 à ARN messager autorisés dans l'Union européenne : un bilan des effets indésirables" Rev Prescrire 2022 ; 42 (467) : 664-673. Réservé aux abonnés.