En France, les femmes enceintes ont accès à la vaccination avec un vaccin covid-19 à ARN messager, y compris dès le 1er trimestre de grossesse si elles le souhaitent, depuis fin juillet 2021. Quels sont les principaux points de repère sur cette vaccination à transmettre aux femmes enceintes ?
Chez les femmes enceintes, une infection par le Sars-CoV-2 expose à un surcroît de formes graves de covid-19 et de complications parfois mortelles, surtout en fin de grossesse : hospitalisations en soins intensifs, prééclampsies ou autres complications apparentées, hémorragies du post-partum, césariennes, naissances prématurées, faibles poids de naissance, détresses fœtales (2). Ces complications sont plus fréquentes chez les femmes ayant au moins un facteur de risque tel que : surpoids, diabète, hypertension artérielle, maladie respiratoire ou cardiaque chronique. Un risque accru d'affections néonatales graves, notamment respiratoires, neurologiques, circulatoires ou infectieuses, qui est peut-être lié au surcroît de prématurité, a été mis en évidence (2,3).
Début 2022, les données disponibles suggèrent que, par rapport à des femmes enceintes non vaccinées, l'efficacité de la vaccination chez les femmes enceintes est du même ordre que celle dans la population générale, avec une diminution du risque d'apparition de covid-19 grave, au moins pour les principaux variants en circulation en 2020 et 2021 (4). Des anticorps dirigés contre le Sars-CoV-2 ont été détectés dans le sang du cordon ombilical et dans le lait maternel, sans qu'on sache si cela se traduit par une une protection clinique chez l'enfant (4).
Début 2022, quelles sont les principales données quant aux effets indésirables des vaccins covid-19 à ARN messager administrés pendant la grossesse ?
Élaboré par la Réd
©Prescrire 1er mars 2022
• Texte complet :
"Grossesse et vaccins covid-19 à ARNm tozinaméran (Comirnaty°) et élasoméran (Spikevax°)" Rev Prescrire 2022 ; 42 (461) : 195-197. Réservé aux abonnés.