Encore beaucoup de progrès à faire pour que les conditionnements de médicaments jouent pleinement leur rôle de protection face aux dangers. Les agences publiques sont trop peu exigeantes : cause de médiocrité et de dangers. Lire la suite...
Résumé
- Les 240 conditionnements examinés par Prescrire en 2015 n'ont révélé aucun nouveau progrès, mais ils exposent encore à divers dangers.
- Les évolutions positives du passé telles qu'une meilleure lisibilité des DCI, un meilleur niveau d'information et de pédagogie des notices récentes perdurent, mais elles ne sont pas assez appliquées et rarement rétroactives sur des médicaments anciens.
- Globalement, quantité de médicaments sont mal identifiables, leur préparation est peu ou pas sécurisée voire dangereuse, leur notice n'informe pas correctement. Et les procédés de sécurisation des médicaments au regard des risques d'intoxication par des enfants sont globalement à repenser.
- Un sursaut des autorités est attendu, tant les signes de négligence sont frappants : le nombre grandissant de flacons-vrac de médicaments nouveaux ; l'absence d'application de lignes directrices sur la sécurité (présentations unitaires, dispositifs doseurs, etc.) ; l'extension des gammes "ombrelles" quand leurs dangers motivent au contraire leur disparition, dans l'intérêt des patients.
- Tout compte fait, les soignants et les patients doivent rester vigilants et notifier les dangers. Une initiative européenne d'ampleur sur le conditionnement est de plus en plus nécessaire.
©Prescrire Mars 2016
"Bilan 2015 du conditionnement des médicaments : choix risqués des firmes et laxisme" Rev Prescrire 2016 ; 36 (389) : 218-224. Pdf, accès libre
