Croissance des dépenses médicamenteuses en ville : surtout liée à des soins spécialisés
En France, en 2023, un classement des 10 spécialités remboursables les plus facturées en officine, calculées à partir du chiffre d'affaires réalisé en 2023 par les firmes qui les commercialisent, a été établi par le Groupement pour l'élaboration et la réalisation de statistiques (GERS). Hormis Eliquis° (apixaban) qui a rapporté à la firme 685 millions d'euros (M€) et Xarelto° (rivaroxaban) 362 M€, prescrits aussi par des médecins généralistes, les 8 autres médicaments de ce classement relèvent de prescriptions réservées à des spécialistes ou de source hospitalière : Vyndaqel° (tafamidis) 601 M€, Eylea° (aflibercept) 485 M€, Kaftrio° (ivacaftor + tézacaftor + élexacaftor) 459 M€, Xtandi° (enzalutamide) 355 M€, Imbruvica° (ibrutinib) 335 M€, Lucentis° (ranibizumab) 320 M€, Stelara° (ustékinumab) 293 M€, Hemlibra° (émicizumab) 284 M€ (1). Ces chiffres concordent avec ceux de l'assurance maladie qui montraient qu'environ la moitié des dépenses en médicaments remboursés en officine en 2023 (25 milliards d'euros au total) provenaient de prescriptions hospitalières (2). À noter que 2 des 4 premiers médicaments remboursés concernent des maladies rares : l'amylose à transthyrétine pour Vyndaqel° et la mucoviscidose pour Kaftrio° (2)