La lutte contre le cancer du col de l’utérus repose sur des mesures de prévention des maladies sexuellement transmissibles (préservatif) et le dépistage par frottis. Et, peut-être, par la vaccination contre les infections à papillomavirus. Certaines infections à papillomavirus entraînent des lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus. La vaccination contre les papillomavirus est proposée systématiquement en France aux adolescentes et aux jeunes filles ayant eu des rapports sexuels depuis moins d'un an, dans le but de limiter la survenue de ces lésions.
Dans son numéro d’avril, Prescrire rapporte le bilan de notifications d’effets indésirables des vaccins papillomavirus rendus publics en 2008 par diverses équipes. La plupart des effets indésirables de ce vaccin sont locaux. Comme avec tous les vaccins injectables, des syncopes ont été observées et quelques réactions de type allergique ont été signalées. La fréquence de ces effets indésirables paraît faible et similaire à celle observée avec des vaccins classiques et bien connus. Les troubles graves notifiés sont rares ou très rares, sans qu’une relation avec le vaccin soit établie.
Début 2009, on ne connaît encore ni les effets en termes de prévention du cancer du col de l'utérus, ni la durée de protection conférée au-delà de 5 ans, mais le profil d'effets indésirables rend raisonnable le pari de la vaccination.
©Prescrire 1er avril 2009
"Effets indésirables des vaccins papillomavirus : bilan 2008" Rev Prescrire 2009 ; 29 (306) : 269. Télécharger (pdf, 71 Ko).