Une étude, à partir de registres suédois de données de santé, a inclus 278 027 personnes âgées de 6 à 64 ans qui avaient reçu un diagnostic de troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité (TDAH) ou une dispensation d'un médicament utilisé dans les TDAH (principalement le méthylphénidate, un amphétaminique) entre 2007 et 2020.
En comparaison aux périodes où les personnes n'étaient pas exposées, et après ajustement sur diverses caractéristiques des personnes et d'autres affections psychiatriques associées, le risque de troubles cardiovasculaires a été d'autant plus grand que la durée d'exposition à un médicament utilisé dans le TDAH a été longue. La différence est apparue à partir de deux années d'exposition. Pour une durée d'exposition de 3 à 5 ans, le risque a été plus grand d'environ 30 %. Et le risque d'hypertension artérielle paraît doublé au-delà de 5 années d'exposition.
L'augmentation du risque de troubles cardiovasculaires a été constatée dès la dose quotidienne de 45 mg de méthylphénidate (Ritaline° ou autre), soit une dose inférieure au maximum autorisé dans cette affection, y compris chez les enfants.
Ces effets indésirables pèsent lourd dans la balance bénéfices-risques de ce médicament pris au long cours, et incitent à réévaluer son intérêt lors de chaque renouvellement de traitement.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er septembre 2024
• Texte complet :
"Méthylphénidate au long cours : troubles cardiovasculaires" Rev Prescrire 2024 ; 44 (491) : 668. Réservé aux abonnés.