Chez les nourrissons, le virus respiratoire syncytial (VRS) est à l'origine de la plupart des bronchiolites et aussi de pneumonies. Ces infections évoluent le plus souvent de façon spontanément favorable en 8 à 15 jours en moyenne. Les hospitalisations concernent surtout les nourrissons ayant des facteurs de risque de forme grave, par exemple une prématurité, une affection pulmonaire chronique ou une cardiopathie congénitale.
Le nirsévimab (Beyfortus°) est un anticorps monoclonal autorisé dans l'Union européenne en prévention des infections par le VRS chez tous les nourrissons, avec ou sans facteur de risque de forme grave.
Chez les nourrissons à risque d'une forme grave, le nirsévimab diminue le risque d'hospitalisation, sans effet démontré sur la mortalité. Son efficacité et ses effets indésirables semblent proches de ceux du palivizumab (Synagis°, autorisé en 1999 pour certains nourrissons à risque accru de forme grave d'infection par le VRS). Le nirsévimab est plus pratique à utiliser que le palivizumab car il s'injecte en une seule fois et est disponible sous une forme prête à l'emploi.
Chez les nourrissons nés à terme et en bonne santé, par rapport à un placebo, le nirsévimab semble diminuer la fréquence des infections symptomatiques sévères par le VRS et les hospitalisations. Les formes graves d'infection par le VRS étant rares chez ces nourrissons, l'intérêt du nirsévimab est moins évident chez eux.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er septembre 2023
• Texte complet :
"nirsévimab (Beyfortus°) et prévention des infections par le VRS chez les nourrissons" Rev Prescrire 2023 ; 43 (479) : 645-649. Réservé aux abonnés.