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Tabagisme : en 2022, intérêt incertain du dépistage par scanner des cancers du poumon

En 2022, il n'est pas démontré qu'un dépistage par scanners faible dose allonge la durée de vie des personnes âgées de 50 à 74 ans qui ont cumulé une consommation importante de tabac.

Les cancers du poumon sont la première cause de mort par cancer dans le monde. Près de 90 % des patients atteints sont fumeurs ou anciens fumeurs. Ces cancers sont souvent diagnostiqués à un stade tardif, alors qu'un traitement curatif n'est plus possible. Leur dépistage à un stade précoce par des scanners thoraciques, dits à faible dose car exposant à une irradiation environ 4 fois plus faible que les scanners classiques, est évalué depuis les années 2000.

En 2021, un organisme public étatsunien a actualisé une synthèse méthodique de l'évaluation du dépistage chez des patients à risque élevé de cancer du poumon du fait de leur âge et de leur consommation de tabac actuelle ou passée.

Chez des personnes âgées de 50 à 74 ans qui ont cumulé une consommation importante de tabac, un dépistage par scanners faible dose semble réduire la mortalité par cancer du poumon, selon cette synthèse d'essais randomisés dont le plus grand a inclus environ 15 000 patients.

Mais il n'est pas démontré que cela se traduise par un allongement de la durée de vie, selon les résultats des quelques essais disponibles. Dans les essais, la majorité des morts ont été causées par d'autres maladies que le cancer du poumon, le tabac étant un facteur de risque d'autres cancers et de maladies cardiovasculaires.

Le dépistage par scanners faible dose expose à des résultats faussement positifs conduisant à des procédures diagnostiques invasives. Il est aussi à l'origine de diagnostics et de traitements par excès, c'est-à-dire la découverte et le traitement de tumeurs cancéreuses qui n'auraient entraîné ni symptôme ni la mort. Le dépistage par scanners faible dose expose en outre a des irradiations répétées.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er novembre 2022

• Texte complet : 

"Dépistage par scanners des cancers du poumon" Rev Prescrire 2022 ; 42 (469) : 847-848. Réservé aux abonnés.

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