prescrire.org > Tous les articles en Une > Les 100 derniers > BPCO et oxygénothérapie : précautions à prendre

Article en Une

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

Les 100 derniers :  1 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90

BPCO et oxygénothérapie : précautions à prendre

Chez les patients traités par oxygénothérapie de longue durée en raison d'une bronchopneumopathie chronique obstructive, savoir adapter le débit et rappeler les précautions d'emploi.

Chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l'arrêt de l'exposition à d'éventuels agents irritants tel le tabac est la seule mesure qui modifie l'évolution de la maladie. Quand la BPCO cause une hypoxémie (diminution de la quantité d'oxygène dans le sang artériel) sévère, une oxygénothérapie de longue durée est proposée en complément d'un entraînement à l'exercice physique, d'un soutien psychosocial, nutritionnel, et de médicaments bronchodilatateurs. Dans cette situation, l'oxygénothérapie à raison de plus de 15 heures par jour semble doubler la survie à cinq ans, comparée à l'absence d'oxygénothérapie.

Un guide de pratique clinique étatsunien a fait la synthèse des rares données d'évaluation comparative et d'avis d'experts sur l'oxygénothérapie de longue durée chez les patients atteints de BPCO. D'après les données d'observation retenues par ce guide, environ la moitié des patients ont une amélioration respiratoire suffisante pour arrêter l'oxygénothérapie quelque temps après son instauration pour aggravation de BPCO. Ce guide recommande de mesurer la saturation en oxygène par un oxymètre de pouls au repos et à l'effort après quelques semaines d'oxygénothérapie, et propose par exemple de le faire après 4 semaines puis 12 semaines et ensuite au moins tous les 6 mois, pour adapter le débit d'oxygène en visant une saturation d'oxygène de 90 %.

La manipulation d'oxygène impose le respect des règles visant à diminuer le risque d'incendie : ne pas fumer, écarter toute source de flamme ou d'étincelle à l'intérieur du domicile, ne pas manipuler d'émollient inflammable (tel que la vaseline) au contact de l'oxygène, notamment à visée de confort des narines. Il est prudent de vérifier que les patients et leur entourage qui manipulent l'oxygène liquide comprennent les précautions à prendre pour éviter des gelures par contact et pour un transport sans danger. Il est utile aussi de veiller aux conditions d'installation du matériel afin d'éviter une chute causée par les accessoires au sol.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er avril 2022

• Texte complet : 

"Oxygénothérapie de longue durée. Des précautions à prendre" Rev Prescrire 2022 ; 42 (462) : 293-294. Réservé aux abonnés.

Je m'abonne à Prescrire
Partager
Partager sur Facebook Partager sur Twitter


Voir aussi :

"Bronchopneumopathie
chronique obstructive"
Rev Prescrire 2022 ;
42 (460) : 121.
Pdf, réservé aux abonnés

"Oxygène liquide :
gelures graves quand
le réservoir n'est pas
en position verticale"
Rev Prescrire 2021 ;
41 (447) : 30-31.
Pdf, réservé aux abonnés

"BPCO : préserver
la qualité de vie"
(Novembre 2020)
Accès libre

Prescrire en questions :
vaseline : quels risques ?
Rev Prescrire 2013 ;
33 (356) : 475-476.
Pdf, réservé aux abonnés


À découvrir :

Tous les Articles en Une
depuis 2002
Accès libre >