Chez plus de la moitié des patients hypertendus, la pression artérielle visée n'est pas atteinte malgré des mesures autres que médicamenteuses et un premier médicament hypotenseur. Après avoir soigneusement recherché et si possible corrigé les raisons de l'inefficacité du traitement hypotenseur (dont la posologie), un traitement dit de deuxième ligne est à envisager : soit en essayant d'autres médicaments hypotenseurs seuls, soit en associant deux hypotenseurs.
Selon deux essais comparatifs de faible effectif, il semble que chez deux tiers à trois quarts des patients ayant une hypertension artérielle modérée, la pression artérielle visée peut être atteinte avec un premier médicament hypotenseur, ou un second si le premier n'est pas suffisamment efficace. Cette méthode, essayer d'abord un deuxième médicament, évite d'exposer d'emblée le patient à plus d'effets indésirables et d'interactions, surtout quand la pression artérielle est voisine des valeurs visées.
En cas de pression artérielle initialement plus élevée, atteindre une pression artérielle inférieure à 140/90 mm Hg sans associer au moins deux médicaments hypotenseurs est moins probable.
En deuxième ligne comme en première ligne, le choix se porte en priorité sur des hypotenseurs solidement éprouvés en prévention des complications cliniques de l'hypertension artérielle tels que l'hydrochlorothiazide ou certains inhibiteurs de l'enzyme de conversion (captopril, lisinopril ou ramipril) ou, quand une association est choisie, hydrochlorothiazide + inhibiteur de l'enzyme de conversion. Certaines situations cliniques amènent parfois à écarter certains hypotenseurs.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er mars 2022
• Texte complet :
"Quand la pression artérielle reste élevée malgré un premier hypotenseur" Rev Prescrire 2022 ; 42 (461) : 198-203. Réservé aux abonnés.