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Contention au lit ou au fauteuil : une mesure qui doit rester exceptionnelle

La contention au fauteuil ou au lit expose à des effets indésirables parfois mortels. Elle doit rester exceptionnelle, sous surveillance, et de courte durée.

La contention mécanique vise à empêcher ou limiter les capacités de mobilisation volontaire de tout ou partie du corps d'un patient, lorsque son comportement présente un risque grave pour sa sécurité ou celle des autres. C'est un moyen temporaire de limiter les risques de chute et les risques liés à la déambulation, ou encore de permettre l'administration d'un soin sans que le patient puisse atteindre les sondes ou les perfusions. Elle est aussi parfois pratiquée pour éviter tout appui à la suite d'une opération chirurgicale ou d'une fracture.

Fin 2020, l'Agence française des produits de santé (ANSM) a publié un rapport analysant 130 notifications d'effets indésirables liés à la contention mécanique, déclarés entre 2011 et 2019, surtout par des établissements de soins : strangulation, étouffement, chutes, fractures, piégeages, aggravations de l'agitation. 42 ont conduit à la mort.

Les effets indésirables des dispositifs de contention sont probablement sous-déclarés. Il est utile de signaler les effets indésirables ou les risques repérés avec ces dispositifs médicaux via le portail internet signalement.social-sante.gouv.fr, afin de contribuer à la prévention de ces accidents.

En pratique, la contention est un acte médical exceptionnel, de dernier recours. Quand elle est choisie malgré ses dangers, elle nécessite entre autres une surveillance rapprochée, avec un passage fréquent et régulier dans la chambre du patient, avec un minimum de deux visites médicales par 24 heures. La réévaluation de la situation doit être fréquente, en vue notamment de pouvoir mettre un terme rapidement à la contention.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er novembre 2021

• Texte complet : 

"Contention au lit ou au fauteuil : fractures, strangulations, piégeages, morts" Rev Prescrire 2021 ; 41 (457) : 832-835. Réservé aux abonnés.

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Voir aussi :

"Agitation aiguë chez un adulte"
Premiers Choix Prescrire
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"Contention physique
en psychiatrie : souvent
excessive"
Rev Prescrire 2017 ;
37 (404) : 457-461.
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"Dispositifs de contention
physique : gare à l'étouffement"
Rev Prescrire 2011 ;
31 (335) : 668.
Pdf, réservé aux abonnés

"Patients agités : éviter
l'escalade de la violence"
Rev Prescrire 2005 ;
25 (265) : 697.
Pdf, réservé aux abonnés

"Personnes âgées : limiter
le recours à la contention
physique"
Rev Prescrire 2003 ;
23 (235) : 66-67.
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"Les vieillards attachés"
Rev Prescrire 1992 ;
12 (123) : 573.
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