prescrire.org > Tous les articles en Une > Les 100 derniers > Eczéma atopique : écarter le tacrolimus et le pimécrolimus

Article en Une

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

Les 100 derniers :  1 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90

Eczéma atopique : écarter le tacrolimus et le pimécrolimus

Le traitement de premier choix de l'eczéma atopique continue à reposer, en plus de la limitation des facteurs d'irritation cutanée, sur l'application d'un émollient et d'un dermocorticoïde.

L'eczéma atopique (alias dermatite atopique) se manifeste par une sécheresse cutanée, des lésions inflammatoires évoluant par poussées, et un prurit parfois intense. Il débute en général dans les deux premières années de la vie et s'atténue le plus souvent avant l'adolescence. Le traitement de l'eczéma atopique vise à prévenir les poussées et à soulager le prurit, sans forcément viser la disparition complète des lésions. Le traitement de premier choix repose, en plus de la limitation des facteurs d'irritation cutanée, sur l'application d'un émollient et d'un dermocorticoïde, surtout lors des crises. L'âge des patients, l'intensité et la localisation des lésions guident le choix du dermocorticoïde. Les effets indésirables des dermocorticoïdes sont surtout localisés à la zone d'application. Les dermocorticoïdes exposent aussi aux effets indésirables des corticoïdes par voie générale, avec une fréquence qui varie selon l'intensité de leur passage dans la circulation sanguine.

Le tacrolimus (Protopic° ou autre) et le pimécrolimus (Elidel°) par voie cutanée, des immunodépresseurs, sont autorisés en traitement ou en prévention des poussées d'eczéma atopique chez les enfants âgés de plus de 2 ans et chez les adultes.

Selon une synthèse méthodique de treize essais randomisés, le tacrolimus et le pimécrolimus ne sont pas plus efficaces qu'un dermocorticoïde chez des patients atteints d'eczéma atopique modéré à sévère. En situation d'échec d'un dermocorticoïde, leur évaluation est quasi inexistante. Les effets indésirables locaux du tacrolimus et du pimécrolimus tels qu'irritations, prurit et infections semblent plus fréquents que ceux d'un dermocorticoïde.

Les risques plus grands de lymphomes et de cancers cutanés, sans gain d'efficacité, motivent de continuer d'écarter ces deux substances dans l'eczéma atopique.

©Prescrire 1er décembre 2020

• Texte complet : 

"Eczéma atopique. Continuer à écarter le tacrolimus et le pimécrolimus" Rev Prescrire 2020 ; 40 (446) : 924-925. Réservé aux abonnés.

Je m'abonne à Prescrire
Partager
Partager sur Facebook Partager sur Twitter


Voir aussi :

"Spécialités à base
de dermocorticoïde
non associé
(commercialisées en France
au 5 décembre 2019)"
Rev Prescrire 2020 ;
40 (436) : 156.
Pdf, réservé aux abonnés

"Eczéma atopique"
Premiers Choix Prescrire
Pdf, réservé aux abonnés

"Soins de l'eczéma
atopique de l'enfant"
Fiche Infos-Patients Prescrire 
Pdf, réservé aux abonnés,
à remettre aux patients


"Eczéma atopique
des nourrissons :
maîtriser l'application
cutanée de corticoïdes"
(Octobre 2017)
Accès libre

"Eczéma atopique :
hydrater et limiter l'irritation"
(Avril 2017)
Accès libre

"Eczéma atopique
des nourrissons.
Bien utiliser les émollients
et les dermocorticoïdes"
Rev Prescrire 2017 ;
37 (408) : 757-762.
Pdf, réservé aux abonnés
 
"Tacrolimus dermique :
effets indésirables
disproportionnés"
Rev Prescrire 2019 ;
39 (428) : 425.
Pdf, réservé aux abonnés

"Eczéma atopique :
éviter le tacrolimus dermique"
(Mai 2012)
Accès libre

"Tacrolimus, pimécrolimus :
à retirer du marché"
Rev Prescrire 2007 
27 (287) : 667.
Pdf, réservé aux abonnés


À découvrir :

Tous les Articles en Une
depuis 2002
Accès libre >