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Alcoolisation foetale : des centaines de cas chaque année en France

Une étude portant sur les 28 premiers jours de vie a montré que chaque année en France, des centaines d'enfants naissent avec des troubles graves liés à la consommation d'alcool par leur mère durant la grossesse.

Quand une femme enceinte boit de l'alcool, l'enfant à naître est exposé à ses effets, avec des conséquences cliniques dont la gravité augmente avec le degré d'exposition. Dans les cas les plus graves, les enfants naissent avec un syndrome spécifique, le syndrome d'alcoolisation fœtale, qui se manifeste par une dysmorphie faciale (diverses anomalies du visage) et des troubles neuropsychiques peu spécifiques : troubles du comportement, troubles intellectuels et de la mémoire, troubles de l'attention, difficultés d'apprentissage, difficultés scolaires ou sociales, etc.

Les enfants qui souffrent de formes dites incomplètes, sans dysmorphie faciale, ont des troubles d'apprentissage et d'adaptation sociale qui sont souvent mis en évidence lors de la scolarisation. On estime que les formes avec troubles du développement sans dysmorphie faciale sont 10 fois plus fréquentes que les formes complètes.

Une étude réalisée en France à partir de dossiers hospitaliers a retrouvé des troubles graves liés à une exposition fœtale à l'alcool chez 5 nouveau-nés hospitalisés au cours des 28 premiers jours de vie pour 10 000 naissances. Cela représente des centaines de nouveau-nés chaque année. Ce type d'étude, limitée aux 28 premiers jours de vie, conduit à sous-estimer l'ampleur réelle des conséquences de l'exposition in utero à l'alcool car elle ne permet pas de recenser les enfants dont les troubles du développement sont décelés plus tard, en particulier à l'âge scolaire.

©Prescrire 1er juin 2020

• Texte complet : 

"Syndrome d'alcoolisation foetale : des données françaises" Rev Prescrire 2020 ; 40 (440) : 433-434. Réservé aux abonnés.

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Voir aussi :

"Consommation importante
et régulière d'alcool : syndrome
d'alcoolisation foetale"
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 577.
Pdf, réservé aux abonnés

"Grossesse et alcool.
Consommation minime
et irrégulière : peut-être
sans risque"
Rev Prescrire 2011 ;
31 (337) : 837-844.
Pdf, réservé aux abonnés


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