La concentration en oxygène du sang diminue avec l'altitude. L'acclimatation de l'organisme qui en découle est parfois insuffisante, ce qui expose notamment à un mal aigu des montagnes, en cas de séjour à plus de 2 500 mètres d'altitude ou en cas d'ascension trop rapide.
Le mal aigu des montagnes associe principalement des nausées-vomissements ; une perte d'appétit ; des maux de tête aggravés par la position allongée, des vertiges ; des troubles du sommeil ; des difficultés respiratoires ; une fatigue. Le froid, la déshydratation et l'exercice intense contribuent à ces troubles.
Le mal aigu des montagnes survient au bout de 6 à 48 heures après l'arrivée en altitude, et régresse en général dans les 24 heures, à condition de ne pas continuer l'ascension, voire de redescendre. Ces troubles évoluent parfois vers un œdème cérébral ou un œdème pulmonaire, potentiellement mortels.
Diverses mesures visent à prévenir ces troubles : effectuer une ascension progressive, et organiser sans délai une descente rapide en cas de mal aigu des montagnes.
L'acétazolamide (Diamox°) par voie orale est une option en prévention du mal aigu des montagnes, avant de séjourner plus de 4 heures au-dessus de 2 500 mètres d'altitude sans possibilité d'ascension progressive, ou en cas d'antécédent de mal aigu des montagnes.
Pour les femmes enceintes, un séjour au-delà de 2 500 mètres, même bref, est à éviter en raison des risques obstétricaux et vasculaires.
©Prescrire 1er juin 2020
• Texte complet :
"Altitude : prévention des troubles chez un adulte" Rev Prescrire 2020 ; 40 (440) : 441-445. Réservé aux abonnés.