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Plantes toxiques : attention aux confusions avec des comestibles

Chaque année en France, des confusions entre plantes comestibles et toxiques sont recensées par les centres antipoison. Certaines de ces confusions sont mortelles.

En 2019, en France, un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a recensé 1 872 cas de confusions de plantes toxiques avec des plantes comestibles, signalés entre 2012 et 2018, soit environ 250 par an. Les données proviennent des centres antipoison. Seules les intoxications survenues après ingestion d'une plante dans un contexte de repas ont été recensées.

Toutes les tranches d'âge sont concernées, y compris les enfants de moins de 6 ans. Ces confusions concernent de multiples plantes. Parmi les cas des plus graves ou les plantes les plus fréquemment en cause, on retrouve des plantes à bulbe confondues avec l'oignon, l'ail ou l'échalote ; du marron d'Inde confondu avec des châtaignes ; des coloquintes ou courges amères confondues avec des courges comestibles ; l'arum confondu avec l'oseille ou l'épinard ; le colchique confondu avec l'ail des ours ou le poireau sauvage.

Certaines plantes provoquent des troubles neurologiques ou cardiaques parfois mortels telles que le vératre (confondu avec la gentiane), la belladone (confondue avec du raisin), la digitale (confondue avec la consoude), ou encore la petite et la grande ciguë, le cytise, le laurier-rose, le chèvrefeuille, le pois de senteur.

Consommer des plantes cueillies ou ramassées demande des précautions. L'Anses et les centres antipoison ont préconisé quelques mesures pour éviter des confusions ou faciliter l'identification de la plante toxique en cas de confusion : en cas de doute sur la plante ramassée, ne pas la consommer, cesser de manger si le goût est inhabituel ou désagréable, ne pas cueillir par brassées car plusieurs espèces peuvent se mélanger, photographier sa cueillette pour faciliter l'identification.

©Prescrire 1er avril 2020

"Confusions entre plantes comestibles et toxiques" Rev Prescrire 2020 ; 40 (438) : 271-272. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Champignons : bilan
des intoxications en 2016
Rev Prescrire 2017 ;
37 (410) : 911.
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