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Vaccin papillomavirus (Gardasil°, Cervarix°) : moins de lésions précancéreuses

La vaccination des jeunes femmes contre les papillomavirus fait l'objet en France d'intenses polémiques. Prescrire a fait le point au printemps 2019.

Depuis la fin des années 2000, des vaccins contre des papillomavirus (HPV) à l'origine de cancers du col de l'utérus ont été commercialisés : bivalent HPV-16,18 (Cervarix°) ; quadrivalent HPV-6,11,16,18 (Gardasil°) et vaccin à 9 valences HPV-6,11,16,18,31,33,45,52,58 (Gardasil 9°).

Le délai moyen entre la première infection par un HPV et la survenue d'un cancer invasif de l'utérus étant d'une trentaine d'années, une éventuelle efficacité préventive de ces cancers ne peut pas être mise en évidence avant longtemps. Au printemps 2019, l'effet préventif de la vaccination contre les HPV 16 et 18 sur les lésions précancéreuses est confirmé, selon les données de suivi de femmes nées entre 1988 et 1996 en Écosse. Un essai clinique mené par la firme montre un surcroît de réactions locales, surtout douleurs et gonflements, avec le Gardasil 9° par rapport au Gardasil° (4 valences). Trois études portant sur les vaccins bi et quadrivalents rendent plausible un risque de syndrome de Guillain-Barré, probablement très rare, mais on ne dispose pas de données avec le vaccin à 9 valences.

Selon les données disponibles, il est probable que, du fait de l'effet préventif de la vaccination sur les lésions du col de l'utérus, la vaccination réduise la fréquence des conisations, un geste qui expose à des prématurités et des fausses couches ultérieures.

Certains parents et jeunes femmes peuvent considérer que l'espoir, renforcé par ces données, de réduire le risque de cancer pèse plus que le risque incertain des effets indésirables du vaccin, tandis que d'autres peuvent préférer ne pas prendre de risque tant qu'un effet protecteur du vaccin n'est pas démontré, et compter sur le dépistage du cancer du col de l'utérus. Le dépistage reste souhaitable de toute façon, car le vaccin HPV ne prévient pas la survenue de toute lésion précancéreuse, contrairement à l'utilisation de préservatifs.

©Prescrire 1er juin 2019

"Prescrire en Questions. Vaccin papillomavirus à 9 valences : un progrès ignoré ?" Rev Prescrire 2019 ; 39 (428) : 468-471. (pdf, réservé aux abonnés)

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