Il n'est pas toujours simple de se comprendre entre soignants et patients, pour de multiples raisons. L'interprétation des données chiffrées, en particulier, est délicate, d'autant que des facteurs émotionnels, sociaux et culturels interviennent.
Prescrire expose aux soignants quelques repères pour mieux s'y prendre, quand on souhaite informer les patients des risques de complication de la maladie ou de survenue d'un effet indésirable d'un traitement. Il est recommandé : de commencer par exposer clairement le contexte de l'événement possible ; de décrire le risque en termes concrets, tels qu'un risque d'incapacité, de maladie avec ses conséquences sur la vie du patient, ou un risque de mourir.
Les expressions telles que "risque faible", "risque élevé" sont à éviter car elles sont sujettes à des interprétations très variables selon les personnes.
Une probabilité semble mieux comprise quand elle est exprimée en risque absolu, et pas en risque relatif : par exemple, "sur 100 personnes qui prennent ce médicament, 30 personnes souffrent de tel problème".
La perception d'un risque diffère selon que l'on présente la survenue ou la non-survenue de l'événement indésirable. C'est pourquoi il est conseillé de présenter les différentes perspectives d'un même risque.
Un support visuel en complément des explications orales peut faciliter la compréhension des chiffres.
Dans le cadre d'une comparaison de probabilités, il importe d'utiliser le même dénominateur dans les populations comparées, afin d'éviter une distorsion de la perception de la fréquence.
©Prescrire 1er février 2019
"Quelques repères pour mieux informer les patients sur les risques" Rev Prescrire 2019 ; 39 (424) : 145-146 . (pdf, réservé aux abonnés)
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