Plusieurs affections cutanées s'accompagnent de démangeaison, parfois très gênante. En plus du traitement spécifique de la cause, un antihistaminique H1 oral est parfois proposé. Certains ont un effet sédatif parfois utile et recherché (doxylamine). D'autres sont dits non sédatifs car moins sédatifs (cétirizine, lévocétirizine, loratadine, desloratadine, etc.), mais ils exposent malgré tout à divers effets indésirables, dont des somnolences, fatigues, nausées, vertiges, sécheresses de la bouche. Leur utilisation a été liée à de rares troubles cardiaques graves.
Des essais ont évalué leur efficacité chez des patients gênés par des démangeaisons causées à une affection cutanée. Dans l'urticaire chronique, les antihistaminiques H1 dits non sédatifs soulagent certains patients. Ils n'ont pas été évalués dans l'urticaire aigu, et leur utilisation repose sur l'espoir d'une efficacité similaire. Dans l'eczéma atopique, divers essais n'ont pas montré d'efficacité de ces antihistaminiques H1.
Dans les autres situations courantes de démangeaisons causées par une affection cutanée (la gale, la pédiculose, la varicelle ou le zona), il est peu probable qu'un antihistaminique H1 dit non sédatif ait une efficacité antiprurigineuse au-delà d'un effet sédatif ou placebo.
Quand un traitement par antihistaminique H1 non sédatif est envisagé, les données d'efficacité, les effets indésirables connus et le recul d'utilisation incitent à préférer la cétirizine (Virlix°, Zyrtec° ou autre).
©Prescrire 1er février 2019
"Prurit lié à une affection cutanée et antihistaminiques H1 oraux" Rev Prescrire 2019 ; 39 (424) : 121-123. (pdf, réservé aux abonnés)
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