De nombreuses personnes ont des diverticules du côlon, c'est-à-dire des petites cavités en forme de poche, communiquant avec l'intestin. Elles sont le plus souvent asymptomatiques. Au cours de leur vie, 4 % à 25 % de ces personnes ont au moins un épisode d'inflammation aiguë de ces diverticules appelé diverticulite aiguë. Un scanner abdominopelvien est généralement nécessaire pour confirmer le diagnostic. Une échographie est une alternative quand un scanner ne peut pas être rapidement obtenu, ou chez les femmes enceintes. Quand le diagnostic d'une forme non compliquée a été confirmé par scanner, il est justifié d'envisager le traitement à domicile si les patients sont en bonne santé, si le maintien d'une alimentation orale est possible, et s'ils peuvent recevoir l'aide d'un proche. Il est prudent de traiter à l'hôpital les femmes enceintes.
Le traitement à domicile repose sur le soulagement de la douleur : paracétamol voire opioïde quand les douleurs sont intenses. Les antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont à écarter en raison du risque accru de complication. Chez des patients sans autre problème de santé, les antibiotiques sont souvent non justifiés. Des signes cliniques, biologiques ou radiologiques d'infection sévère, un risque de complication, une grossesse sont des motifs de recours aux antibiotiques par voie orale. L'amoxicilline + acide clavulanique (Augmentin° ou autre) ou, en cas d'allergie aux pénicillines, fluoroquinolone + métronidazole (Flagyl° ou autre), par voie orale pendant 7 jours sont le premier choix. La surveillance du traitement à domicile repose sur la clinique.
En cas d'aggravation ou en l'absence d'amélioration tangible en 2 à 4 jours, une hospitalisation est à envisager.
©Prescrire 1er novembre 2018
"Diverticulite aiguë du côlon. Une évolution souvent favorable sans hospitalisation ni antibiotique" Rev Prescrire 2018 ; 38 (421) : 837-842. (pdf, réservé aux abonnés)
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