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"Seins" chez les hommes : des médicaments parfois en cause

Certains médicaments sont à l'origine de gynécomasties, parfois du fait de leur activité hormonale, mais pas toujours.

Les gynécomasties sont des proliférations bénignes du tissu mammaire masculin, s'accompagnant parfois de douleurs, de gêne, voire de troubles psychiques. C'est la conséquence d'un déséquilibre hormonal entre l'activité estrogénique (qui stimule le tissu mammaire) et l'activité androgénique (qui inhibe ce tissu).

Les causes sont très diverses, parfois physiologiques (nouveau-nés de sexe masculin, garçons à l'adolescence ou hommes après l'âge de 50 ans), ou toxiques : alcool régulier en grande quantité, anabolisants utilisés chez des sportifs, cosmétiques contenant de l'huile essentielle de lavande ou d'arbre à thé, etc.

Dans 10 % à 25 % des cas, des médicaments sont en cause, par des mécanismes pas toujours identifiés.

Divers médicaments utilisés pour leur action au niveau des estrogènes ou des androgènes entraînent des gynécomasties. C'est le cas avec les médicaments du cancer ou de l'hypertrophie de la prostate, les traitements de l'infertilité masculine, voire lors de l'exposition involontaire par contact cutané direct avec des adultes s'appliquant un estrogène sur la peau.

D'autres médicaments exposent aussi à des gynécomasties, par des mécanismes différents : les neuroleptiques, certains médicaments diurétiques, des antitumoraux, l'anti-infectieux kétoconazole, etc.

Les gynécomasties d'origine médicamenteuse sont souvent bilatérales, et d'évolution bénigne. Elles régressent le plus souvent spontanément ou lors de l'arrêt du médicament ou du produit en cause.

©Prescrire 1er avril 2018

"Gynécomasties d'origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2018 ; 38 (414) : 265-270. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Gynécomasties, en bref
Rev Prescrire 2018 ;
38 (414) : 266.
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