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Extraction dentaire et anticoagulant ou antiagrégant oral : mesures à prendre

Une extraction dentaire chez un patient prenant un antithrombotique tel que l'aspirine ou un anticoagulant est le plus souvent possible avec quelques mesures précises.

Une extraction dentaire provoque la rupture du ligament alvéolodentaire, à l'origine d'un saignement. Plus une extraction dentaire est complexe, plus le risque hémorragique augmente. La prise d'un antiagrégant plaquettaire ou d'un anticoagulant par voie orale augmente le risque de saignement. Les mesures à prendre dépendent d'une part du risque hémorragique, différent pour chaque patient, selon la difficulté de l'extraction dentaire, l'âge du patient, son état de santé, et le traitement médicamenteux suivi ; et d'autre part du risque thromboembolique auquel la diminution ou l'arrêt d'un traitement antithrombotique oral exposerait le patient.

Lors d'une extraction dentaire chez un patient qui prend un traitement antiagrégant plaquettaire, tel que l'aspirine, le saignement est le plus souvent contrôlé de manière efficace par des mesures locales : compression, suture, ligature.

Chez un patient qui prend un antivitamine K, la mesure de la coagulabilité du sang par l'INR permet d'ajuster le traitement en limitant le risque hémorragique. Quand l'INR est stable et inférieur à 4, une extraction dentaire simple est réalisable au cabinet, sans arrêter l'antivitamine K.

Chez un patient qui prend un anticoagulant par voie orale autre qu'un antivitamine K, l'impossibilité de mesurer la coagulabilité du sang rend approximatif l'équilibre entre risque hémorragique et risque thromboembolique.

©Prescrire 1er mars 2016

"Extraction dentaire chez un patient sous antithrombotique par voie orale" Rev Prescrire 2016 ; 36 (389) : 212-214 (pdf, réservé aux abonnés)

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