De nombreuses études épidémiologiques ont montré que la pollution atmosphérique a des effets néfastes sur la santé, notamment cardiovasculaires et respiratoires.
En 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé la pollution de l'air extérieur et les particules atmosphériques dans le groupe des cancérogènes certains pour les humains.
Une synthèse a rassemblé 18 études portant sur des millions de personnes et analysant une relation entre la pollution atmosphérique aux particules et les cancers du poumon.
La synthèse a montré qu'une augmentation de 10 microgrammes par m3 de la concentration atmosphérique en particules de diamètre inférieur à 2,5 microns augmente de 9 % le risque de cancer du poumon. Les résultats ont été similaires pour une augmentation de 10 microgrammes par m3 de la teneur en particules de diamètre inférieur à 10 microns.
À l'échelle individuelle, le tabagisme actif est de loin le principal facteur de cancer du poumon. Mais la pollution atmosphérique, en grande partie liée aux activités humaines comme les transports, les émissions industrielles et agricoles, le chauffage et la cuisine, expose une large population à des effets cancérogènes.
Les résultats de cette synthèse d'études sont une incitation supplémentaire à prendre des mesures pour réduire l'exposition à la pollution atmosphérique.
©Prescrire 1er décembre 2015
"Pollution atmosphérique : une autre cause possible de cancer du poumon" Rev Prescrire 2015 ; 35 (386) : 946. (pdf, réservé aux abonnés)
