Les réactions et les émotions soulevées par l'estimation par Prescrire du nombre de morts imputables à la dompéridone orale (Motilium° ou autre) en France en 2012 ont été nombreuses et de différentes natures. Prescrire publie une réponse détaillée en accès libre, disponible en cliquant le lien ci-dessous et résumée dans son numéro de juillet.
Prescrire donne des précisions sur la méthode suivie, classique en santé publique, visant à estimer la fraction de risque de mort subite attribuable à la dompéridone en France. Prescrire a réalisé une recherche méthodique des données évaluant un risque de mort subite avec la dompéridone et des données épidémiologiques sur les morts subites en France. Pour ses calculs, Prescrire a retenu les données les plus fiables et non les plus défavorables à la dompéridone, et donc, en pratique, son estimation du nombre de morts subites avec la dompéridone est une estimation basse.
Par cette estimation du nombre de victimes de la dompéridone, Prescrire a voulu rendre enfin visibles ces victimes, par les autorités sanitaires, les professionnels de santé, et par les patients eux-mêmes, souvent trop peu informés d'un risque qui les concerne au premier chef.
Prescrire a décidé d'alerter sur ce médicament aussi parce que, malgré les mises en garde des autorités de santé sur ce médicament en 2011, son utilisation n'a que peu baissé en France depuis lors.
Prescrire espère que ce travail aura contribué à ce que des patients soient mis à l'abri d'une mort prématurée et injustifiée causée par la dompéridone.
©Prescrire 1er juillet 2014
"Dompéridone et morts subites en France (suite)" Rev Prescrire 2014 ; 34 (369) : 555-1 à 555-11. (pdf, accès libre)