En l'absence de grossesse, la plupart des infections urinaires sont des infections des voies urinaires basses non compliquées, pour lesquelles un traitement court (une dose unique ou un traitement sur 3 jours) est souvent suffisant, sauf en cas de récidives fréquentes. La fosfomycine trométamol orale en dose unique est l'antibiotique de premier choix, mais elle n'est pas appropriée en cas de grossesse.
La grossesse augmente le risque d'infections urinaires. En l'absence de traitement, elles exposent à un risque de prématurité et de petit poids du fœtus. En cas d'infection des voies urinaires basses, le choix de l'antibiotique est à adapter aux résultats de l'examen cytobactériologique des urines. Les choix les plus adaptés sont l'association amoxicilline + acide clavulanique ou le céfuroxime. En cas d'allergie à l'amoxicilline, la norfloxacine est une option, en évitant le dernier trimestre de la grossesse et l'approche de la naissance. La nitrofurantoïne est une option au deuxième et au début du troisième trimestre de la grossesse en évitant le premier trimestre, et l'approche de l'accouchement. Le sulfaméthoxazole + triméthoprime, alias cotrimoxazole, est une option au deuxième trimestre.
Les quinolones de première génération (acide pipémidique et fluméquine), un sulfamide (le sulfaméthizol), des fluoroquinolones (la moxifloxacine et la péfloxacine) sont à écarter.
Pour réduire les récidives d'infection urinaire, il est conseillé, sans preuve d'efficacité, de boire abondamment, d'uriner régulièrement dans la journée, d'uriner après un rapport sexuel.
©Prescrire 1er août 2013
"Patientes enceintes ayant une infection urinaire" Rev Prescrire 2013 ; 33 (358) : 608-617. (pdf, réservé aux abonnés)