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Grossesse : des médicaments à écarter

Certains médicaments sont connus pour entraîner des malformations chez le fœtus (tératogènes) et ne sont donc pas compatibles avec une grossesse.

  • L'acitrétine, l'adapalène, l'alitrétinoïne, l'isotrétinoïne et la trétinoïne sont des rétinoïdes utilisés surtout en dermatologie. Une contraception efficace est indispensable pendant le traitement et après la dernière prise, pendant un mois après la prise d'isotrétinoïne, et, par prudence, jusqu'à 3 ans après la prise d'acitrétine.
  • La ribavirine est un antiviral utilisé contre l'hépatite C. Les patients qui prennent de la ribavirine ont intérêt à utiliser systématiquement un préservatif en cas de rapport hétérosexuel, et à inviter leur partenaire à utiliser une contraception efficace. Pour les patientes prenant de la ribavirine, il est important d'avoir une contraception efficace.
  • Les antivitamine K, à savoir en France acénocoumarol, warfarine et fluindione, exposent à des malformations et à des hémorragies fœtales. En cas de grossesse, mieux vaut, lorsque cela est possible, substituer l'antivitamine K par une héparine de bas poids moléculaire.
  • Le misoprostol est utilisé en traitement préventif des ulcères gastroduodénaux, et comme abortif en association avec la mifépristone. Il est à écarter chez les patientes enceintes ou qui pourraient l'être.
  • L'acide valproïque est un antiépileptique de premier choix dans diverses épilepsies mais il expose davantage l'enfant à naître à des effets indésirables graves. Quand l'acide valproïque est utilisé chez une femme qui pourrait être enceinte, mieux vaut s'assurer d'une contraception efficace. Quand une grossesse est envisagée, des alternatives à l'acide valproïque sont le plus souvent envisageables.
  • Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), les sartans (alias antagonistes de l'angiotensine II) ou l'aliskirène exposent les fœtus à des complications graves parfois mortelles.

Quand un médicament de ce type est envisagé chez une femme qui pourrait être enceinte, cela nécessite d'être attentif à la survenue d'une grossesse. Si une femme enceinte a été exposée aux IEC, il est important d'arrêter la prise du médicament le plus tôt possible et de suivre la fonction rénale fœtale.

©Prescrire 1er août 2013

"Une démarche pour éviter les effets indésirables pendant la grossesse" Rev Prescrire 2013 ; 33 (358) : 583-587. (pdf, réservé aux abonnés)

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Pour en savoir plus :

Rétinoïdes et
vitamine A :
tératogènes
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 571.

Ribavirine chez
les hommes et
les femmes : risque
tératogène durable ?
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 600.
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Antivitamine K :
effets tératogènes
et hémorragiques
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 607.
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Misoprostol :
abortif et tératogène
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 617.
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Acide valproïque :
tératogène
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 628.
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Inhibiteurs de l’enzyme
de conversion (IEC),
sartans, aliskirène :
foetotoxicité parfois mortelle
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : 636.
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Publicité à la loupe.
Et si elle était enceinte ?
Rev Prescrire 2013 ;
33 (358) : III de couv.
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