Les médicaments dopaminergiques sont nombreux : utilisés dans le traitement de la maladie de Parkinson, tels la lévodopa, le pergolide, l'entacapone, la tolcapone ; dans le syndrome des jambes sans repos, malgré une balance bénéfices-risques défavorable, tels le ropinirole, le pramipexole et la rotigotine ; dans l'inhibition de la lactation telle la bromocriptine ; et dans le traitement des adénomes hypophysaires, tels la bromocriptine, la cabergoline, le quinagolide.
Les médicaments dopaminergiques sont connus depuis longtemps pour exposer à divers troubles psychiques compulsifs : jeux pathologiques, augmentations de la libido, hypersexualités, boulimie, achats compulsifs, etc.
Une réévaluation par l'Agence européenne du médicament (EMA) a demandé à ce que l'information officielle pour l'ensemble de ces médicaments signale le risque d'effets indésirables à type de dépenses et d'achats compulsifs et de boulimies, et que ces effets indésirables peuvent apparaître à des doses usuelles et pas seulement à doses élevées.
En pratique, les patients traités par un médicament dopaminergique ont intérêt à connaître l'existence de ces troubles qui apparaissent notamment à l'instauration d'un tel traitement ou lors d'une augmentation de doses.
Les patients traités par un médicament dopaminergique sont aussi à informer de ces effets indésirables, souvent culpabilisants ou incompris.
©Prescrire 1er avril 2013
"RCP des médicaments dopaminergiques étoffés : risques de troubles compulsifs" Rev Prescrire 2013 ; 33 (354) : 259. (pdf, réservé aux abonnés)