prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2012 > Plantes "médicinales" : hépatites graves avec le pélargonium

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2012 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150

Plantes "médicinales" : hépatites graves avec le pélargonium

Commercialisées parfois sous le simple statut de complément alimentaire, les plantes médicinales ne sont pas toujours sans danger. Dommage, surtout quand elles n'ont pas d'efficacité démontrée.

Des extraits de racine de Pelargonium sidoides ou de Pelargonium reniforme sont parfois proposés dans certaines affections respiratoires ou ORL, sans efficacité démontrée. En France, ils sont commercialisés sous le statut de compléments alimentaires (Arkogélules pelargonium° ou autre).

Fin 2011, un centre de pharmacovigilance allemand indépendant a fait état d’une notification d’atteinte hépatique imputée à un traitement à base de Pelargonium. Une femme âgée de 30 ans a pris des extraits de racine de Pelargonium durant 4 jours. Un jour après la fin du traitement, elle a souffert d’une atteinte hépatique sévère. Le Pelargonium a été mis en cause, et il n’a pas été mis en évidence d’autre cause d’hépatite.

En mars 2012, l’Agence allemande du médicament a publié un bilan des notifications d’atteintes hépatiques imputées au Pelargonium enregistrées dans la base nationale allemande de pharmacovigilance jusqu’en janvier 2012, soit une trentaine d’observations.

Ce bilan comporte 11 hépatites et 8 ictères ("jaunisse"). Un patient a reçu une greffe de foie. D’autres médicaments toxiques pour le foie étaient parfois présents : paracétamol, ibuprofène, aspirine.

En pratique, "naturel" n’est pas synonyme d’innocuité, y compris quand il s’agit de plantes.

©Prescrire 1er juin 2012

"Pelargonium : atteintes hépatiques graves" Rev Prescrire 2012 ; 32 (344) : 428.
(pdf, réservé aux abonnés)

 
Lire le texte complet
Pdf, réservé aux abonnés

Voir aussi :

Distinguer les médicaments
des autres produits
d'apparence médicamenteuse.
Méfiance !
Les compléments
alimentaires sont
peu contrôlés
Rev Prescrire 2011 ;
31 (334) : 572-576.
Pdf, réservé aux abonnés

Être "phytovigilant"
Rev Prescrire 2011 ;
31 (334) : 589.
Pdf, réservé aux abonnés