En France, la dispensation des médicaments est soumise à des mesures réglementaires plus ou moins strictes selon le niveau de risque des substances que les médicaments contiennent.
Pour les médicaments ne contenant pas de substance considérée comme dangereuse par la réglementation, la dispensation, même répétée, est autorisée sans prescription.
Pour les médicaments contenant au moins une substance considérée réglementairement comme modérément dangereuse (rectangle blanc sur la boîte bordé d'un filet vert avec la mention "liste II"), la dispensation est renouvelable durant un an, sauf indication contraire du prescripteur.
Pour les médicaments contenant au moins une substance considérée réglementairement comme dangereuse (rectangle blanc sur la boîte bordé d'un filet rouge avec la mention "liste I"), la dispensation est renouvelable, seulement si le prescripteur l'a précisé. Cas particulier, la durée maximale de prescription des hypnotiques est de 4 semaines en général, et celle des anxiolytiques de 12 semaines.
Les stupéfiants et assimilés (rectangle blanc sur la boîte bordé d'un filet rouge avec la mention "stupéfiant") font l'objet de la réglementation la plus stricte. La durée maximale de prescription est limitée à 28 jours, voire moins selon les substances, et la dispensation doit parfois être fractionnée.
Appliquer les règles de dispensation contribue à protéger les patients de prises inappropriées de médicaments ; mais ce cadre strict n'exclut pas certaines possibilités de "dépannage", en cas de traitement chronique et de pilule contraceptive notamment.
©Prescrire 1er août 2011
"Renouvellement de dispensation de médicaments. Respecter les règles, et l'intérêt de la santé des patients " Rev Prescrire 2011 ; 31 (334) : 582-585. (pdf, réservé aux abonnés)