Fin juin 2010, la Commission européenne a enfin validé le retrait des autoris ations de mise sur le marché des médicaments à base de dextropropoxyphène dans l'Union européenne. En France, le dextropropoxyphène est commercialisé en association avec le paracétamol (Di-Antalvic° ou autre) ou avec le paracétamol et la caféine (Propofan° ou autre).
Ce retrait du marché, effectif dans plusieurs pays depuis quelques années, a été décidé en raison d'une balance bénéfices-risques défavorable de cet antalgique opioïde faible dans le traitement de la douleur. Il expose notamment à des risques de surdoses parfois mortelles, même à des surdoses peu importantes.
Fin juin 2009, l'agence française du médicament (Afssaps) avait annoncé le retrait progressif, dans un délai d'environ un an, des médicaments contenant du dextropropoxyphène. Ce retrait n’est cependant pas effectif début août 2010.
En pratique, en France, les médecins ne doivent plus prescrire de médicaments contenant du dextropropoxyphène à de nouveaux patients.
Pour se passer au mieux du dextropropoxyphène, il est utile pour les patients et leur médecin de réévaluer ensemble le besoin d'antalgie, et d’envisager le cas échéant un autre antalgique à moindre risque : paracétamol à dose adaptée, ibuprofène, et selon les cas codéine, plutôt que tramadol.
©Prescrire 1er septembre 2010
"Dextropropoxyphène : retrait au plus tard en septembre 2011 dans l'Union européenne" Rev Prescrire 2010 ; 30 (323) : 662. (pdf, réservé aux abonnés)